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Faut-il vraiment être bilingue?

par Delphine Charmet, dernière mise à jour: décembre 2018

L'on entend souvent qu'il faut absolument être bilingue pour travailler ou décrocher un stage au Québec... Qu'en est-il est vraiment ?

 

  • Être bilingue

 

La première chose que vous devez savoir est que le Canada est officiellement un pays bilingue. Évidemment le français n’est principalement parlé qu’au Québec mais sachez que les deux langues sont représentées dans toutes les instances fédérales.

Attention ! Lorsque l’on se dit bilingue au Québec, en général, c'est que l’on est capable de travailler dans les deux langues. Néanmoins, cela ne signifie pas forcément que les deux langues sont parlées à la maison ou que le niveau d’écrit de la deuxième langue est équivalent à la première. Il faut juste que soyez en mesure de prouver que vous êtes capable de très bien vous débrouiller et que vous pouvez toujours progresser.

 

Au Québec, le taux de bilinguisme français-anglais était de 17,9% en 2016 selon un recensement de Statistique Canada.

 

  • Travailler à Montréal ou en région

 

À Montréal tout particulièrement, il vous sera souvent demandé de parler tant l’anglais que le français car la plupart des cabinets d’avocats ont autant des clients francophones qu’anglophones.

 

En revanche, cela tient principalement à la particularité de Montréal qui est une capitale économique multiculturelle. Il est donc évident que les cabinets d’avocats en région sont moins souvent confrontés à des clients anglophones et que le fait d'être bilingue sera moins un critère d'embauche.

 

Dans les gros cabinets d’avocats, il sera presque toujours exigé que les candidats soient bilingues et très à l’aise dans les deux langues. Il en est de même si vous voulez travailler pour une grosse entreprise.

 

Là encore, selon votre champ de pratique, le niveau d'anglais nécessaire n'est pas le même. Certains secteurs comme le droit des affaires ou de l'immigration requièrent souvent un meilleur niveau que d'autres.

 

Sachez qu'en 2014, selon une étude réalisée par le Barreau, 74% de ses membres indiquaient que leur langue de travail principal était le français et seuls 9% déclaraient qu'il s'agissait de l'anglais.

Enfin, soyez franc sur votre niveau d'anglais, tant dans votre cv que lors des entrevues pour ne pas vous retrouver ensuite dans des situations inconfortables.

 

  • Quelles solutions si l’on n’est pas bilingue ?


Ne pas maîtriser parfaitement l’anglais et le français n’est pas forcément une fatalité. Il existe des cabinets d’avocats qui n’exigent pas une telle compétence. Il faut dans ce cas diriger vos recherches vers un cabinet exclusivement francophone.

 

Vous pouvez également suivre des cours à l’université. Il est souvent proposé plusieurs types de cours en fonction de vos faiblesses. Par exemple si c’est votre niveau oral qui est le plus bas, vous pouvez suivre des cours de conversation. Si c’est votre niveau écrit, inscrivez-vous à des cours de rédaction.

 

Vous pouvez tout à fait suivre ces cours à l’université en tant qu’étudiant libre. Vous avez ainsi la possibilité de bien choisir votre université en fonction des horaires qui vous correspondent, ainsi que des tarifs qui peuvent largement varier.

 

Les écoles de langue au Québec proposent également une grande variété de formules et de prix quant à l’apprentissage de l’anglais. Vous n’êtes absolument pas obligé de suivre des cours de langue à l’université dans laquelle vous étudiez par exemple.

 

  • Bilingue dans une autre langue

 

Évidemment, il n’y a pas que le français ou l’anglais dans la vie ! Vous serez en possession d’un grand atout si vous êtes capable de communiquer dans une autre langue.

 

Encore une fois, cette compétence sera particulièrement appréciée à Montréal où il y a beaucoup d’immigrants. N’hésitez surtout pas à mettre en avant toutes vos capacités dans les langues que vous connaissez car c’est très bien perçu au Québec!

NDLR: Toute l'équipe de Cheminement Équivalences remercie Nastassia Cognée, avocate au Barreau du Québec (2018) et précédemment secrétaire de Cheminement Équivalences pour la rédaction de cet article. Elle réside désormais en France.

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